One Less Car - The movie - Une auto de moins - Le film

ONE LESS CAR: a movie about self-determination, human-powered action and one wild Canadian adventure. Living free of rent and petrol, self-propelled all the way to the end of the road. A movie that will make you want to go far! <> UNE AUTO DE MOINS: un film de vélo; une volonté de changer le monde pour le mieux! Une aventure folle en bicycle, de Montréal à Vancouver. Sans loyer ni pétrole: sans limites! Un film qui vous donnera le goût d'aller loin!

Thursday, June 15, 2006

Okanagan, sous soleil de plomb

vallée okanagan valley


Enfin arrivé au B.C. parmi ses montagnes rugueuses et sauvages, ses lacs cristallins, et ses hectares de vergers fruitiers en plein désert! Je parle bel et bien de la vallée de l'Okanagan, qui acceuille chaque année cette horde de voyageurs libres d'esprit, venus ceuillir les fruits au soleil, camper sous les étoiles et fumer le pot autour des feux de camp à la manière des "fruit-pickers" bohèmes d'un peu partout dans le monde. Je me demande encore si les locaux finissent par s'habituer à ce déferlement annuel de jeunes gens sur lesquels leur économie agricole dépend entièrement. En tout cas, le temps des cerises surtout, la vallée de l'Okanagan est tout un party!

C'est à peu près aujourd"hui que les premières ceuilleuses et les premiers ceuilleurs vont arriver à Osoyoos pour y ramasser les cerises, et ensuite migrer vers le nord quelques semaines après. En l'espace de quelques jours, tout le monde se passe le mot et part pour Naramata ou Kelowna. J'ai beaucoup de vidéo de cet endroit merveilleux, assez pour faire un film entier sur ces gens trippants avec lesquels j'ai vécu au moins un mois, alors ce sera amusant à parcourir et sélectionner que les meilleurs bouts pour vous!

Finally in B.C. surrounded by its lush wild mountains, shimmering lakes and acres of fruit orchards - in the middle of a desert! Of course, i speak of the Okanagan Valley, which plays host every summer to thousands of eager young bohemian fruit-pickers who for some reason are almost entirely francopĥone. This annual migration is a given and the local fruit industry depends on it for its cherries, apricots, cucumbers, apples, grapes and everything else under the sun! Many of these colourful people have been coming every year for the low-stress summer lifetime: short (but sometimes hard) days' work and of course an abundance of sun, sex and fun.

About this time every year is when this joyful bunch of hippies, punks, college kids and career pickers descend on southern part of the valley. I have lots of video from the Okanagan; enough to make an entire film about this awesome place! It will be a fun challenge to go trough it all and pick only the finest cuts for this project. I'd also like to thank some kind individual in Osoyoos for helping me recover some of the footage I thought had been lost forever. Respect!

Friday, June 02, 2006

Tornados, storms and buffalos

one less car: tornado
I don't even count the hours I spend in front my my editing program anymore, but the movie is progressing at the rate of at least a couple minutes a day and that's not at all bad! I edited the Alberta footage in just about 2 days; there wasn't more than 20 or so minutes it was pretty stunning!

We got rain... lots of rain: the Old Man River in Lethbridge was past flood stage when I got there. (Unfortunately for prairie folks, climate change models predict an increase in average temperature and rainfall between now and the turn of this century, meaning more frequent floods and severe weather. Source: Met Office of the Hadley Centre (UK): Climate Change, Rivers and Rainfall. December 2005). Big black clouds sent lightning roaring and cracking across the sky, and I even filmed a tornado tearing through a field, luckily some ten kilometres or so away. It was an awesome sight, scary but pretty funny when my English friend Josh said, as I filmed: "We're being like tourists, aren't we? We're standing here looking at a tornado and in a minute it'll be us in the air. We're gonna end up in Manitoba or somewhere."

The very next day I was back on the road, bound for the mountains and facing the most ferocious wind I had ever encountered, which I've been told roars across the plains almost constantly in that area, picking up speed as it curls across the eastern slope of the Rocky Mountain Range. This didn't go unnoticed to the clever folks who installed a great bunch of graceful-looking wind turbines in that area, sticking it somewhat to the local oil industry.

The town of Frank, Alberta, nestled right in the Rockies, was almost completely leveled when a huge chunk of Turtle Mountain came roaring down upon it in the morning hours of April 29, 1903. The natives had long avoided the area surrounding what they called "The Mountain that Walks". Now the town has been rebuilt a little further West, under another flank of the mountains which seems just as precarious as the one which is now spread across the Old Man River valley. I questioned the wisdom of this planning decision as I biked past the great house-sized boulders that had come careening across the valley like giant ball bearings not more than 100 years ago. Our collective memory is often very short (not at all on Earth's terms), and it seems we often forget about and repeat past mistakes. On the other hand, I guess it's also hard to leave home, and I wish the current residents of Frank a much better fate than the one met by at least 76 of their predecessors almost a century ago.


_____________________________________

Je ne compte même plus les heures passées devant mon moniteur, les écouteurs scellées sur les oreilles, mais le montage progresse à raison de quelques minutes par jour et je trouve ça pas pire du tout! J'ai complété le montage de l'Alberta en l'espace de quelques jours seulement. Il n'y avait pas beaucoup de vidéo, mais qu'il était CAPTIVANT!

On a eu de la pluie, beaucoup de pluie: La rivière Old Man était inondée quand je suis arrivé à Lethbridge, dans le sud de l'Alberta. Malheuresement pour les Albertains, les modèles climatiques prédisent une augmentation de la température et des précipitations d'ici la fin du siècle... ce qui veut aussi dire des inondations plus fréquentes et beaucoup plus de temps bizarre, généralement. (Source: Met Office of the Hadley Centre (UK): Climate Change, Rivers and Rainfall. December 2005).

Juste pour dire, entre deux cumulonimbus chargés d'éclairs, on a même vu une tornade frayant son chemin dans les champs, à une dizaine de kilomêtres de notre point de vue. C'était un peu effrayant mais drôle lorsque mon ami anglais Josh a dit, avec raison, à portée de mon micro: "On est commes des touristes, n'est-ce pas? On regarde la tornade sans trop se dire que bientôt, ce sera nous dans les airs, en route vers le Manitoba."


Le jour suivant, j'étais en route vers les montagnes, faisant face au vent le plus acharné que j'aie jamais vu. Paraît-il qu'il souffle presque constamment là-bas, balayant les plaines de toute sa force en descendant le flanc Est des Rocheuses. Pas dupes, les Albertains y ont installé des centaines d'éoliennes, faisant en quelque sorte un pied de nez à leur richissime industrie pétrolière.

Bien dissimulée dans les rocheuses, la ville de Frank avait été presque complètement rasée par un immense glissement de montagne survenu un matin en avril 1093. Les autochtones avait longtemps évité cette région entourant Turtle Mountain ("La montagne qui marche" selon leur légende). La nouvelle ville de Frank a été érigée juste à l'Ouest des millions de rochers énormes qui ont dévalé le flanc de la montage comme autant billes gigantesques il n'y a même pas 100 ans. En pédalant près des amas rocheux, je questionnais un peu le choix de l'emplacement. On a la mémoire collective très courte et pas du tout à l'échelle de la Terre, et il me semble qu'on répète souvent les mêmes erreurs. Tout de même, je souhaite une bien meilleure chance aux résidants actuels de Frank que les ~76 qui y ont péri en 1903.